A cette époque j’avais entre dix huit et vingt ans.
Ce jour-là, je roulais en mobylette et je décidais d’aller dans le quartier où habitait ma grand-mère. Pendant que je roulais, une voix me disait : « Ne va pas par-là ! »
Je décidais alors de modifier l’itinéraire. Pourtant, cinquante mètres plus loin, je changeais d’avis et je roulais dans la direction initialement prévue. La voix répétait cet avertissement : « Ne va pas par-là ! »
Je voulais changer d’itinéraire une nouvelle fois, mais bizarrement, je continuais à rouler dans la même direction. Pour la troisième fois cette me voix disait : « Ne va pas par-là ! »
C’était sûrement écrit que je devais avoir un accident ce jour là !
Malgré cette troisième recommandation, je m’obstinais à aller dans la même direction. A cette époque, je ne connaissais pas encore la provenance de cette voix. Je croyais que c’étaient mes pensées. Je ne m’étais pas rendu compte que cette voix était distincte de mes pensées.
Et il arrivait ce qu’il devait arriver ! L’accident que j’avais eu ce jour-là avait failli me coûter la vie.
J’étais donc dans le quartier où je voulais aller, puis au bout de la rue, je prenais le virage à la corde et VLAN ! J’avais fait un beau plongeon sur le bitume. Mon visage heurtait violemment le sol ! La voiture qui arrivait en face s’arrêtait à quelques mètres de moi.
A cinq ou six mètres près, la voiture aurait pu m’écraser. Je me relevais. Un homme me disait de m’asseoir sur le trottoir, mais je restais toujours debout. « Asseyez-vous, vous êtes tout pâle. » Insistait-il.
Je finissais par m’asseoir sur le rebord du trottoir. Quelques instants plus tard les pompiers arrivaient. Ils me transportaient à l’hôpital où l’on vérifiait d’abord mes yeux. Puis on me rassurait : Pas de débris de verre de lunettes dans les yeux ni dans mon visage. Quand je rentrais chez moi, je me regardais dans le miroir. Quelle horreur ! Ma bosse sur le front était aussi grosse que mon poing. Ma joue gauche et mes lèvres étaient tellement enflées que je pouvais à peine mettre une cuillère à café dans ma bouche pour me nourrir.
J’aurais pu y laisser ma peau ce jour-là ! Mon ange gardien était sûrement intervenu pour me sauver la vie, malgré moi, comme il l’avait déjà fait plusieurs fois. Si j’avais écouté la voix qui m’avait conseillé de prendre un autre itinéraire, je n’aurais pas eu cet accident !
Mais dans ce temps lointain de mon passé, je ne prêtais pas attention à cette voix qui me parlait. Par ailleurs, qui accorde de l’importance à une voix qui lui parle ? A part Jeanne d’Arc !
Peut être aussi que des millions de personnes avaient entendu cette voix et elles devaient penser que c’était leur intuition, ou leur sixième sens, ou quelque chose de ce genre ?
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